Carrières de Boitron
Le site d’exploitation des Carrières de Boitron se situe à Boitron, dans le département de l’Orne (61). La carrière a renouvelé son autorisation préfectorale le 22 juin 2005 pour une durée de 25 ans avec une capacité de production maximale de 350 000 tonnes. On retrouve dans le département de l’Orne deux grandes formations géologiques de la Région Bas-Normande :
- A l’ouest le massif armoricain constitué de formations anciennes sédimentaires, métamorphiques ou éruptives,
- A l’est la couverture d’âges secondaire et tertiaire appartenant au bassin parisien. La limite entre ces deux formations suit une diagonale Nord-Ouest / sud-est entre Neuvy-au-Houlme et Sées puis vers le sud / sud-ouest vers Alençon.
Les terrains concernés par l’exploitation sont les suivants :
- Grés armoricain : Quartzites durs, généralement à grains fins, ordinairement blancs ou teintés de rouge vif, avec interactions de schistes grossiers. Ce grès forme le bord Nord de la forêt de Perseigne. Il affleure au travers des calcaires bathoniens ou supporte directement le Callovien.
- Bathonien : on distingue 2 grandes unités. Au nord, des calcaires à Bryozoaires et Crinoïdes, à stratification oblique, plus ou moins consolidés, pauvres en fossiles entiers avec graviers et galets de grès armoricain (Boitron, Chailloué, Saint-Germain-Village). On y trouve également quelques empreintes végétales comme dans l’Oolithe de Mamers. Une surface nivelée et taraudée termine les couches inférieures, constituées de calcaires sublithographiques à Nérinées et pélécypodes, de calcaires grumeleux et de calcarénites à stratification oblique contenant des Polypiers roulés, Bryozoaires, Crinoïdes et Rhynchonelles.
Le Bathonien repose directement sur les écueils de Grès Armoricains de Chailloué, dont la surface est creusée de marmites d’érosion et recouverte d’un conglomérat de galets et de blocs de grès ordovicien, localement cimentés par de la Barytine.
Le massif de Perseigne a une structure monoclinale ave le prolongement des assises vers le Nord ; le Grès Armoricain qui forme sa bordure de ce côté a une disposition synclinale. Outre l’accident qui le limite vers le Nord, il est tronçonné par des cassures transversales avec déplacement des compartiments vers le Nord.
Les affleurements des grès Armoricain dans la région jurassique font partie d’un synclinal aligné dans la direction de la faille de Moulins-La-Marche ; son axe est occupé par le Gothlandien dans la région de Sées où les couches du flanc sud du pli sont faiblement déversées vers le Nord.
Le site exploite le Calcaire, le Grès armoricain et les quartzites cambrien à ordovicien sur des fronts de 10 m actuellement sur 2 fosses.
Le matériau est d’abord extrait à l’aide d’explosifs. La roche abattue est reprise à la chargeuse puis transportée vers une installation mobile primaire jumelée à une installation fixe de traitement (concassage – criblage).
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Construction
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Orne (61)